Pratiquer le Jeûne intermittent : quand, comment, pourquoi ?
- 📅 13/10/2021
- ⏱ Temps de lecture : 7 min
Gene
Le jeûne intermittent (ou fasting en anglais) est devenu très populaire ces dernières années. Difficile de passer à côté. Il consiste à alterner, sur un temps défini, une période de prise alimentaire et une période de jeûne.
Mais attention, ça, c’est en théorie. En pratique, il existe différentes manières de jeûner et il ne s’agit pas de s’y prendre n’importe comment.
Diminuer son apport en nourriture n’est pas un acte anodin.
Il y a des questions à se poser en amont, des précautions à prendre ainsi que de bonnes pratiques à respecter avant de se lancer. Je t’en dis un peu plus ?
Avant de démarrer un jeûne intermittent
Tout d’abord, et c’est très important pour moi de le préciser :
- les infos données dans cet article ne constituent ni des conseils, ni des exhortations à quoi que ce soit ;
- les conséquences d’un jeûne intermittent seront différentes pour chaque personne ;
- et surtout, attention de ne pas pratiquer le jeûne s’il y a des contre-indications médicales.
Par ailleurs, le jeûne est vivement déconseillé, sans un avis et/ou un accompagnement médical professionnel, aux personnes souffrant de dépression, de surpoids, de diabète, de stress chronique, de troubles alimentaires, etc.
Si tu as un doute, ou si c’est ton premier jeûne par exemple, n’hésite pas à prendre un rendez-vous médical avec une personne de confiance, avant de changer tes habitudes alimentaires.
Maintenant, si tu te sens prête à te lancer, voici quelques questions intéressantes à aborder en amont.
Pourquoi pratiquer le jeûne intermittent ?
Quand on décide de jeûner, je trouve très important de s’interroger sur le pourquoi de ce choix :
- est-ce que je veux jeûner pour perdre du poids ?
- ou bien pour renouveler mon système immunitaire ?
- peut-être aussi pour améliorer mes intestins ?
- diminuer mon inflammation de bas grade ?
- etc.
Si on zappe cette étape, on risque d’engendrer des frustrations et donc, ensuite, des compensations. Et ce n’est vraiment pas le but.
C’est la raison pour laquelle on ne démarre jamais un jeûne si on n’est pas apaisée avec son assiette.
Personnellement (pour te donner un exemple) : je jeûne chaque lundi, ça me permet de faire le vide au propre et au figuré. Je le fais pour rééquilibrer les excès de la semaine, pour laisser mon intestin tranquille pendant 36h.
Je te conseille, toi aussi, de commencer par te mettre au clair sur tes intentions et tes motivations. Tu pourras alors profiter pleinement des bienfaits du jeûne intermittent.
Quels sont les bienfaits du jeûne sur la santé ?
Ils sont nombreux :
- engendrer un reboot (redémarrage) des intestins ;
- améliorer la qualité du microbiote ;
- booster le système immunitaire ;
- rééquilibrer la balance énergétique quand c’est désiré ;
- etc.
L’un des intérêts principaux du jeûne intermittent est l’activation de l’autophagie : c’est un processus physiologique de nettoyage cellulaire.
En stoppant la prise alimentaire momentanément, le corps n’est plus occupé à digérer le dernier repas. Il peut alors « faire le vide » et se nettoyer. Cela est très bénéfique pour :
- réguler la richesse et l’abondance de la flore intestinale ;
- réduire les inflammations ;
- diminuer le stress ;
- …
Bon et en pratique alors, comment ça se passe ?
Comment réaliser un jeûne 16/8 efficace ?
Le jeûne 16/8
Avant de sauter à pieds joints dans le jeûne, voici quelques infos intéressantes.
D’abord, sache qu’il existe différentes formes de jeûne intermittent :
- le jeûne un jour sur deux ;
- le jeûne de deux jours sur cinq (le jeûne 5/2) ;
- le jeûne un jour par semaine (celui que je pratique) ;
- ou encore le fameux jeûne 16/8, une journée alternant une période d’alimentation de 8 heures et une période de jeûne de 16 heures.
Le jeûne 16/8 est certainement le plus accessible pour commencer en douceur. Il n’est pas trop intense, ni trop invasif. Cela dit, je te conseille de ne pas répartir les 16 heures de jeûne au petit bonheur la chance.
Sauter le petit-déjeuner
Pour respecter les 16/8, le plus simple est de sauter un repas (le petit-déjeuner ou le dîner), afin de répartir les 16 heures de jeûne en partie pendant le temps de sommeil. Mais si on suit les principes de la chronobiologie nutritionnelle, tu sais que je ne te conseille pas de sauter le petit-déjeuner !
Pourquoi ? Parce que le matin tu as besoin de dopamine et de la noradrénaline : les neurotransmetteurs responsables de la concentration, de l’éveil et de la capacité cognitive. Ce sont ce qu’on pourrait appeler des starters. Or, ils sont induits par la protéine consommée au petit déjeuner.
Si tu n’actives pas ces neurotransmetteurs, tu risques de te retrouver dans un état de fatigue.
De plus, si tu zappes le petit-déjeuner, quelque chose me dit que tu vas te rattraper au déjeuner et au dîner. Tu risques de manger un repas trop lourd ou trop riche le soir, ce qui va engendrer une digestion longue et potentiellement un mauvais sommeil.
Bref, tu l’as compris, mieux vaut garder un bon petit-déjeuner le matin. Alors quelles sont les autres options ?
Comment répartir les repas pendant un jeûne intermittent ?
Pour que ton jeûne intermittent soit efficace, mieux vaut qu’il corresponde à tes habitudes et tes envies. Sinon, tu risques bien de te décourager. De plus, selon la chrononutrition, les repas légers sont à privilégier le soir.
Avec cela en tête, voilà quelques combinaisons qui peuvent bien fonctionner :
- un bon petit déjeuner et un déjeuner (pas de repas le soir) ;
- si tu as peur d’avoir trop faim le soir en consommant ton dernier repas à midi, un petit déjeuner, un déjeuner et un goûter vers 16h sont une bonne alternative ;
- si tu ne veux pas sauter de repas, un petit déjeuner tardif (autour de 10h), un déjeuner et un dîner relativement tôt (à 18h) fonctionnent aussi, les 16 heures de jeûne sont alors bien respectées.
Tu vois, il existe plusieurs possibilités. À toi de les adapter à tes envies et ton emploi du temps.
Mais surtout : n’oublie pas de t’hydrater ! Bois de l’eau ou des tisanes, voire du bouillon, dès le réveil, puis tout au long de la journée et surtout en période de jeûne. C’est très important.
En bref
Un jeûne, ça se prépare et ça se réfléchit. N’oublie pas que tu dois le faire pour toi, pour te sentir bien. Écoute tes ressentis, tes envies, tes besoins. Sens ce qui est bon pour toi. Et puis tu as toujours le droit de changer d’avis.
En revanche, si tu sens que ta relation à l’assiette n’est pas encore tout à fait apaisée et que c’est quelque chose que tu aimerais travailler : n’hésite pas à rejoindre la communauté LoveYourFood quand tu seras prête. Tu y trouveras beaucoup de réponses et de soutien.
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2 réponses
Que penses-tu du jeun sec ? 😉
Hello Sabine,
Le jeûne sec, tu veux dire, on ne consomme rien, même pas de l’eau ?
Je ne connais pas… Ça me semble un peu aller à contre-sens du bien-être de l’organisme…
Mais il faudrait se renseigner auprès de quelqu’un qui est familier avec ce genre de pratiques et ses conséquences…
🙂